Malgré tous les efforts de la France et de l'Onu pour stabiliser la situation au Mali, les Maliens sont pessimistes quant à l'incertitude grandissante dans le pays.
Alors que le gouvernement du pays est inactif, ses habitants espèrent
mettre fin à la crise et à l'incertitude en appelant à l'aide le
président russe Vladimir Poutine pour qu'il résolve
leurs problèmes, a
annoncé le journal malien Actusen.com.
Dans cette optique, une commission spéciale entend recueillir 8
millions de signatures de citoyens du pays afin que le président russe
"intervienne dans la crise malienne".
Les Maliens croient que "la Russie doit sauver le Mali". Ils ne sont pas
satisfaits des progrès accomplis par la France en termes de règlement
de la crise, déclarant que "la France n'est pas pour la paix au Mali".
C'est pourquoi, citant en exemple les actions des forces aérospatiales
russes, les Maliens ont décidé de demander de l'aide au numéro un russe.
Malgré la présence de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des
Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), l’opération
anti-terroriste "Barkhane" menée par les Français et de l’accord
d’Alger, conclu entre le gouvernement malien et les rebelles touareg, la
situation dans le pays reste très tendue.
Le week-end dernier, dans la ville de Ségou au sud du Mali, des
"patriotes locaux" ont lancé une pétition. Ainsi, avec un représentant
dans chaque ville du pays, la commission va tenter de recueillir 8
millions de signatures auprès des Maliens afin de légaliser leur
initiative.
D'après les Maliens, les autorités maliennes donnent l'impression de ne
pas maîtriser la situation.
Le nord du Mali était tombé, en mars-avril 2012, sous la coupe de
djihadistes liés à Al-Qaïda, après la déroute de l'armée malienne face à
la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui
l'ont ensuite évincée.
Les djihadistes ont alors été dispersés et ont été en grande partie
chassés du pays à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative
de la France, d'une intervention militaire internationale qui se
poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent toujours au
contrôle des forces maliennes et étrangères.
Sputnik
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