La grande cité d'Alep est divisée entre lesquartiers tenus par les troupes d'Assad et les groupes rebelles. Des centaines de milliers de civils sont coincés dans ce chaos. Le gouverneur local tente de mettre en place des corridors pour leur permettre de quitter la ville.
Entre
250.000 et 300.000 habitants vivent dans les secteurs contrôlés par
l'opposition au régime de Bachar al Assad, secteurs de facto assiégés
par l'armée et ses alliées russes depuis la coupure de la route du
Castello, le dernier grand axe de ravitaillement des insurgés, début
juillet.
Le gouverneur d'Alep, cité par la télévision publique syrienne, a déclaré que trois corridors humanitaires seraient mis en place par les troupes russes et syriennes afin de permettre aux civils de quitter la ville et que le président Bachar al Assad offrait une amnistie aux rebelles qui poseraient les armes et se rendraient aux autorités dans les trois mois.
La Russie a quant à elle annoncé la mise en place d'un quatrième corridor humanitaire près de la route du Castello dans le nord de la ville pour les rebelles qui se rendraient.
Un tract, dont l'image a été transmise à l'agence Reuters, montre une carte de la ville répertoriant les sorties d'Alep sécurisées. L'armée syrienne a dit mercredi avoir largué des milliers de ces documents sur les quartiers rebelles pour exhorter les habitants à coopérer avec les militaires et appeler les combattants insurgés à se rendre. Les avions russes ont aussi largués des dizaines de petits sacs en plastique contenant de la nourriture ainsi que des couches de bébé, des shampoings et des lingettes. De nombreux produits portaient des marques russes.
Les rebelles et les secouristes contactés par les agences de presse comme par les ONG dans la partie assiégée de la ville ont avoué leurs doutes, notament du fait que l'armée aurait tiré sur des civils dans l'un de ces "corridors", dans le quartier de Salah al Dine.
Le Comité international de la Croix Rouge (CICR) a réclamé que le projet de corridor permette aux civils de choisir s'ils veulent rester à Alep ou de quitter la ville. "Ce qu'il faut, c'est une pause humanitaire dans toutes les parties d'Alep touchées par la violence", a déclaré Robert Mardini, directeur du CICR pour le Proche et Moyen-Orient. « La situation a atteint des proportions désastreuses. On nous rapporte que chaque jour, des dizaines de civils sont tués, sans compter les innombrables personnes blessées par des tirs d'obus de mortiers et de roquettes. Les bombardements incessants mettent en danger la vie de centaines de milliers de personnes et constituent une menace pour leurs habitations et leurs moyens de subsistance », s'alarme la Croix rouge.
Selon le Dr Taoufik Chamaa, de l'Union des Organisations de secours et soins médicaux (UOSSM) pour la Syrie, les quartiers d'Alep tenus par la rébellion, où habiteraient encore quelque 300.000 habitants, comptent seulement 31 médecins et trois dentistes.
Le gouverneur d'Alep, cité par la télévision publique syrienne, a déclaré que trois corridors humanitaires seraient mis en place par les troupes russes et syriennes afin de permettre aux civils de quitter la ville et que le président Bachar al Assad offrait une amnistie aux rebelles qui poseraient les armes et se rendraient aux autorités dans les trois mois.
La Russie a quant à elle annoncé la mise en place d'un quatrième corridor humanitaire près de la route du Castello dans le nord de la ville pour les rebelles qui se rendraient.
Un tract, dont l'image a été transmise à l'agence Reuters, montre une carte de la ville répertoriant les sorties d'Alep sécurisées. L'armée syrienne a dit mercredi avoir largué des milliers de ces documents sur les quartiers rebelles pour exhorter les habitants à coopérer avec les militaires et appeler les combattants insurgés à se rendre. Les avions russes ont aussi largués des dizaines de petits sacs en plastique contenant de la nourriture ainsi que des couches de bébé, des shampoings et des lingettes. De nombreux produits portaient des marques russes.
Les rebelles et les secouristes contactés par les agences de presse comme par les ONG dans la partie assiégée de la ville ont avoué leurs doutes, notament du fait que l'armée aurait tiré sur des civils dans l'un de ces "corridors", dans le quartier de Salah al Dine.
Catastrophe humanitaire
Un médecin travaillant pour une organisation humanitaire a également déclaré que les troupes avaient tiré au canon sur des familles se rassemblant près d'un autre de ces "corridors", dans le quartier de Boustan al Kassr. Hael Asi Hilal, directeur du Croissant rouge syrien dans les zones tenues par les rebelles, a déclaré qu'aucune famille n'avait pu gagner les zones gouvernementales en raison de la présence de tireurs embusqués.Le Comité international de la Croix Rouge (CICR) a réclamé que le projet de corridor permette aux civils de choisir s'ils veulent rester à Alep ou de quitter la ville. "Ce qu'il faut, c'est une pause humanitaire dans toutes les parties d'Alep touchées par la violence", a déclaré Robert Mardini, directeur du CICR pour le Proche et Moyen-Orient. « La situation a atteint des proportions désastreuses. On nous rapporte que chaque jour, des dizaines de civils sont tués, sans compter les innombrables personnes blessées par des tirs d'obus de mortiers et de roquettes. Les bombardements incessants mettent en danger la vie de centaines de milliers de personnes et constituent une menace pour leurs habitations et leurs moyens de subsistance », s'alarme la Croix rouge.
Compte à rebours contre la faim
Le régime syrien et l'armée russe vont lancer une "opération humanitaire de grande envergure" à Alep, dans le nord de la Syrie, pour venir en aide aux habitants, "qui sont devenus les otages des terroristes", avait annoncé un peu plus tôt à Moscou le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. Interrogé à Genève sur l'annonce de la création de ces "corridors", l'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, s'est montré prudent. Il a ajouté que l'Onu, "comme tout le monde", n'avait pas été consultée sur ces propositions. "La ville est de facto assiégée, parce qu'elle est pratiquement complètement encerclée militairement", a déclaré l'émissaire, ajoutant qu'il restait seulement deux à trois semaines de vivres pour les habitants. "Le compte à rebours est déclenché, ça ne fait aucun doute."Selon le Dr Taoufik Chamaa, de l'Union des Organisations de secours et soins médicaux (UOSSM) pour la Syrie, les quartiers d'Alep tenus par la rébellion, où habiteraient encore quelque 300.000 habitants, comptent seulement 31 médecins et trois dentistes.
Himanité
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