Selon un rapport publié par l'Organisation des Nations-Unies
pour l’Habitat (UN Habitat), les villes africaines du Caire, Lagos et
Kinshasa, figurent dans la liste des 29 villes qualifiées aujourd'hui de
méga-cités. Par ces dernières, il faut entendre des agglomérations
urbaines qui concentrent plus de 10 millions d'habitants.
De ce point de
vue, la capitale égyptienne (Le Caire) est la ville la plus peuplée
d'Afrique avec 18,8 millions d'habitants. Elle occupe le neuvième rang
mondial, juste devant New-York, la capitale américaine des affaires.
Avec
ses 13,1 millions d'habitants, la plus grande ville du Nigéria,
première économie d'Afrique par le Produit Intérieur Brut (Lagos), est
la deuxième ville la plus peuplée d'Afrique et elle occupe la 17ème
place mondiale, devant des villes comme Sao Polo au Brésil et Manille au
Philippines, qui sont des pays aux niveaux de développement plus ou
moins similaires.
Kinshasa,
la capitale de la République Démocratique du Congo occupe la troisième
place africaine, et la 23ème mondiale, avec ses 11,6 millions
d'habitants.
Johannesburg,
la capitale économique sud-africaine devrait rentrer dans ce groupe
très bientôt avec une population projetée à 11 millions d'habitants
d'ici 2020.
Plus
globalement, le nombre de méga-cités a fortement progressé ces
dernières années, passant de 14 en 1995 à 29 en 2015. 79% d'entre elles
se retrouvent dans les pays en développement. Si cette situation
constitue une opportunité en termes de potentiels de marché, pour les
villes africaines, particulièrement, la forte croissance urbaine est la
conséquence de l'exode rural ou de la fuite des conflits, qui vident les
zones rurales de populations parfois peu formées, et qui aspirent à
trouver un emploi dans les grandes villes.
La
conséquence en est que la demande en services sociaux (eau, énergie et
services de santé) et logements abordables explose dans ces villes, qui
ne sont pas toujours préparées à accueillir un tel nombre d’habitants.
Par ailleurs face à la modicité des moyens, les bidonvilles continuent
de progresser affichant au grand jour de profondes inégalités. Le
rapport estime qu'il y a aujourd'hui plus de personnes vivant dans les
bidonvilles qu'au cours des 20 dernières années.
Agence
Ecofin
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