Le président français François Hollande a lancé mardi un appel pressant à la communauté internationale pour mettre fin au conflit en Syrie, s'exclamant à la tribune des Nations unies : «Ca suffit ! ». «Je n'ai qu'un seul mot à dire: ça suffit ! », a lancé le chef de l'Etat français pointant le régime syrien, «responsable» selon lui de «l'échec» du cessez-le feu conclu sous l'égide des Etats-Unis et la Russie.
«La tragédie syrienne sera devant l'Histoire une honte pour la communauté internationale si nous n'y mettons pas fin rapidement», a-t-il affirmé en qualifiant Alep (nord de la Syrie) de «ville aujourd'hui martyre». «Des milliers d'enfants sont écrasés sous les bombes, des populations entières sont affamées et des convois humanitaires attaqués, des armes chimiques sont utilisées». Il a posé «quatre exigences» de la France dans ce dossier : «imposer un cessez-le-feu, assurer l'acheminement immédiat de l'aide humanitaire, permettre la reprise des négociations politiques et sanctionner le recours aux armes chimiques».
Aucune solution diplomatique
Quelques heures plus tôt, une réunion du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS, 23 pays et organisations internationales) présidée par le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov, n'a pas permis de trouver une solution diplomatique au lendemain de la fin du cessez-le-feu, prononcé par l'armée syrienne.
Les raids ont continué ce mardi, particulièrement à Alep, où «plus de 40 frappes aériennes» ont eu lieu depuis l'abandon de la trêve selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), provoquant la mort d'au moins 36 civils. Un convoi humanitaire a notamment été touché par un bombardement. Moscou a démenti être à l'origine de cette frappe, malgré les accusations de l'opposition syrienne, qui pointe du doigt Damas et son puissant allié russe.
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