Le président zimbabwéen Robert Mugabe a mis en garde mercredi les ambassades occidentales contre toute ingérence dans les affaires politiques du Zimbabwe.
Certaines ambassades travaillent
avec certains membres du parti au pouvoir, le Zanu-PF, dans le but
de déstabiliser le pays et de favoriser un changement de régime
dans le pays, a noté le président Mugabe.
"Les ambassade étrangères qui
interfèrent avec nos politiques (...) même si elles le font en
privé, de manière clandestine. Je veux les prévenir qu'elles
doivent cesser", a déclaré M. Mugabe.
"Ceux qui tentent de corrompre nos
systèmes de gouvernement et de faire des choses qui reviennent à
corrompre le gouvernement actuel et son autorité, arrêtez ça", a
affirmé le président, en s'adressant à un rassemblement de milliers
de partisans de son parti, dont des ex-combattants de la
libération, dans la capitale du pays.
Cette réunion a eu lieu après un
incident dans lequel des ex-combattants de la libération auraient
publié la semaine dernière un communiqué sévère dans lequel ils
auraient fustigé M. Mugabe pour mauvaise direction et mauvaise
gestion de l'économie, et l'auraient appelé à démissionner.
Dans une attitude de défi, M.
Mugabe a déclaré qu'il ne démissionnerait que si son parti le lui
demandait.
"Tant que le parti continue de
vouloir que je serve, et tant que j'ai l'énergie et la vie et la
bénédiction de Dieu, je continuerai", a déclaré M. Mugabe,
aujourd'hui âgé de 92 ans, au pouvoir au Zimbabwe depuis
l'indépendance du pays du Royaume-Uni en 1980.
Le président Mugabe a déclaré que
son parti avait lancé une enquête sur l'origine de ce communiqué,
dans la perspective de prendre des mesures contre toute personne
reconnue responsable.
Il a également mis en garde les
dirigeants religieux, dont un religieux qui a récemment organisé un
mouvement d'abstention à l'échelle nationale, de ne pas interférer
dans la politique, déclarant que le Zanu-PF ne tolèrerait aucune
action déraisonnable menée au nom de la religion.
M. Mugabe a sommé les dirigeants du
parti accusés de mener des factions pour sa succession de démentir
publiquement ces allégations si elles sont infondées. Il a appelé
son parti à rester uni et vigilant face aux ennemis qui tentent de
le déstabiliser.
Le parti de M. Mugabe a été affecté
par des luttes intestines intenses qui ont gagné en puissance ces
derniers mois car certains hauts responsables du parti tentent de
se positionner en vue de prendre la relève du chef d'État vétéran
quand il partira.
Ces luttes intestines ont été
aggravées par le fait que M. Mugabe n'a désigné aucun héritier
putatif, déclarant simplement que son parti choisirait le
dirigeant.
M. Mugabe a déjà été élu par le
Zanu-PF comme candidat officiel du parti à la présidentielle de
2018, à la date de laquelle il sera âgé de 94 ans. F
Agence de presse Xinhua
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