Les Gabonais iront aux urnes le 27 août pour élire leur président. Douze candidats sont en lice pour cette élection dont le président sortant Ali Bongo. Mais à mesure que la date du scrutin approche, le pays et plus particulièrement Libreville, la capitale est sous haute tension.
A
Libreville, pouvoir et opposition ne cessent de multiplier les
escarmouches, laissant craindre une élection présidentielle tendue, qui
sera organisée en un seul et unique tour. Tout a commencé par la
polémique autour de l’authenticité de l’acte de naissance du président
Bongo. Ce sujet a été longtemps considéré comme argument de taille de
l’opposition qui est allée jusqu’à demander la disqualification de
l’actuel président.
La tension est montée d’un cran durant la
campagne électorale, mais aussi avant lorsqu’un rassemblement pacifique
de quelques centaines d’opposants à Libreville au mois dernier a été
violemment dispersé à coups de grenades lacrymogènes par les forces de
l’ordre. Il s’en était suivi la décision de la Cour constitutionnelle du
Gabon qui avait rejeté les recours introduits par trois opposants
contre la candidature à la présidentielle du chef de l’Etat sortant, Ali
Bongo Ondimba, qu’ils accusent d’inéligibilité. Une situation qui
s’était aggravée au moment où un collectif d’avocats dénonçait la « détention arbitraire » de plusieurs syndicalistes arrêtés le 9 juillet, en marge d’un meeting pro-Bongo, et, réclamait leur libération.
En attendant le jour du vote, les Gabonais
restent majoritairement sceptiques quant à la transparence du prochain
scrutin, même si plusieurs observateurs étrangers se trouvent dans le
pays : 50 de l’Union européenne et 75 de l’Union Africaine. Ces
observateurs auront accès à toutes les étapes le jour du scrutin,
notamment l’ouverture des bureaux de vote, le vote lui-même, et le
dépouillement des résultats, selon la commission électorale nationale
autonome et permanente.
Avec AIAC
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