Ils sont jeunes, très jeunes
même. Cependant, ils sèment la terreur dans les rues d'Abidjan. Eux, ce
sont les microbes. Ces adolescents, âgés de 12 à 18 ans en moyenne, sont
considérés par de nombreux Ivoiriens comme des « produits » de la crise
post-électorale de 2010-2011.
Dessin de Charles N'Guessan
On les avait quelque peu rangés aux oubliettes après le lynchage à mort de leur chef présumé au mois de d'avril. Ils ont refait surface le 12 août dernier avec le meurtre d'une jeune étudiante de 23 ans dans la commune de Yopougon.
Ce
crime, largement relayé sur les réseaux sociaux, a suscité la colère
des populations. Ces dernières, dénonçant la léthargie des forces de
l'ordre, ont commencé à créer des groupes d'auto-défense dans leur
quartier pour assurer leur sécurité.
Depuis,
la police ivoirienne a entamé une vaste opération de sécurisation de la
capitale économique ivoirienne. Dénommée « Désinfection », elle a pour
but, selon les autorités, de débarrasser les Abidjanais de ces
délinquants des temps modernes, afin de rassurer les Ivoiriens à
l'approche de l'élection présidentielle.
Ivoire Justice
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