Nabilla Benattia comparaissait pour avoir poignardé son compagnon, Thomas Vergara. Le procureur avait réclamé trois ans de prison dont huit mois ferme, en prévoyant des aménagements pour que Nabilla ne retourne pas en prison.
Elle avait violé les termes de son contrôle judiciaire
Elle a passé six semaines en détention provisoire, avant d'être libérée et placée sous contrôle judiciaire. Un contrôle dont elle avait enfreint les termes, mais la starlette avait tout de même pu comparaître librement.Jeudi après-midi, le procureur a estimé que la peine requise, «tout en ne compromettant pas sa socialisation actuelle, la dissuade[rait] de récidiver».
Une peine "aménagée"
La starlette ayant déjà passé six semaines derrière les barreaux, le procureur a souhaité que le reliquat d’emprisonnement ferme, environ six mois, soit «aménagé» en dehors d’une maison d’arrêt.Nabilla Benattia, 24 ans, mèches blondes, lunettes de soleil, veste grise sur pantalon noir et téléphone portable rose à la main, est arrivée jeudi matin par une porte dérobée du tribunal correctionnel sous une escorte policière conséquente et devant une vingtaine de photographes.
Je n’ai pas voulu blesser, je ne suis pas une meurtrière.»
La starlette, qui comparaît libre, doit répondre de deux épisodes de «violences volontaires aggravées» sur son conjoint Thomas Vergara, 29 ans.Assis face à elle dans la salle d’audience, veste de cuir noir, gel dans les cheveux et chewing-gum à la bouche, ce dernier est toujours partie civile mais a depuis longtemps «pardonné à la femme qu’il aime». Il ne fera «pas de demandes» de dédommagement, selon son avocat Thierry Fradet.
Une scène de jalousie qui dégénère
Que s’est-il passé la nuit du 6 au 7 novembre 2014 dans la chambre d’une résidence hôtelière de Boulogne-Billancourt où le couple résidait lorsque Nabilla faisait partie de l'équipe de "Touche pas à mon poste"? Une scène de jalousie, entamée par des SMS furieux du jeune homme lorsqu’il découvre sa compagne se trémousser en body à l’écran, rappelle le président du tribunal, lors d’une minutieuse lecture des faits.Un coup de couteau de cuisine en plein thorax
Le couple en était venu aux mains, jusqu’à ce que Thomas Vergara reçoive un coup de couteau de cuisine en plein thorax.Comment? «Mon intention n’était pas de faire du mal», mais de «mettre fin à une crise et dire stop», avance Nabilla à la barre.
Au moment de son arrestation, elle avait menti, racontant d’abord que le couple avait été agressé devant l’hôtel. Elle avait ensuite assuré que Thomas Vergara s’était blessé seul pendant la dispute.
Elle avait fini par reconnaître dans son autobiographie, sortie en avril, qu’elle était - involontairement - l’auteur du coup.
"Malencontreusement, le couteau rentre dans son corps"
À l’audience de ce jeudi, elle confirme cette version: «On est dans une période de crise, on se dispute, on n’est pas d’accord sur plein de choses. Pour mettre fin à ça, j’essaie de lui faire peur et il vient vers moi, on se dispute et malencontreusement le couteau rentre dans son corps.»«Là, on voit du sang, on dit "waouh, qu’est-ce qu’on a fait?", quoi. Je n’ai pas voulu blesser», ajoute-t-elle, sans jamais cesser de toucher ses cheveux, «Je ne suis pas une meurtrière».
Derrière elle, dans la salle, une vingtaine de fans de la starlette demeurent cois face à la déposition.
Une autre agression, trois mois plus tôt?
Le procès, qui doit durer toute la journée, examine également des faits survenus trois mois plus tôt dans le sud de la France. Thomas Vergara, blessé au dos à l’arme blanche, avait alors assuré être tombé, déstabilisé par son chien, sur un couteau à barbecue qui séchait sur un muret.La prévenue, qui encourt sept ans d’emprisonnement, admet une part de responsabilité: «On s’est battus, je l’ai poussé, je pense qu’il s’est écorché le dos, qu’il s’est rentré la fourche ou quelque chose dans le dos», avance-t-elle à la barre.
Ils s'étaient rencontrés dans les "Anges"
Nabilla Benattia, décrite comme fragile et impulsive, avait rencontré Thomas Vergara, réputé jaloux et possessif, sur le tournage d’une autre émission, «Les Anges de la téléréalité» en 2013, idylle qu’ils dépeignent tumultueuse et contrariée par la «pression médiatique».Des amours sur fond, pour lui, de cocaïne; pour elle, de notoriété brutale pour son expression «Allô, non mais allô quoi!» lâchée dans les «Anges», entre rejet et fascination.
LeDauphine
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