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Tribunes, dopage, corruption : les ratés des Jeux de Rio


Pour Thomas Bach, président du CIO, "les Brésiliens ont transformé cette grande compétition en une fête pour tout le monde." Si ces Jeux ont effectivement été une réussite dans l’ensemble, les gradins parsemés, le dopage russe et les problèmes de corruptions ont entaché la quinzaine. 


En 2009, quand Rio est choisie pour accueillir les JO face à Chicago, Madrid et Tokyo, l'économie du pays est florissante. Mais sept ans après, force est de constater que la donne a changé. Le brésil traverse une crise économique jamais vue depuis les années 1930, sans parler de la situation politique du pays, très instable avec la destitution en cours de la présidente Dilma Roussef. Résultat, les préparatifs prennent du retard, les malfaçons s'enchaînent au Village olympique et pourtant les Jeux s'ouvrent comme prévu, le 5 août dernier.

Quelques heures après la cérémonie de clôture, l'heure est au bilan. La ville de Rio a-t-elle réussi son pari? En partie seulement, si l'on en croit les différents incidents qui ont agité les deux semaines de compétition.

Les débuts chaotiques du Village olympique

Inauguré officiellement le 31 juillet, les 31 immeubles qui constituent le Village olympique ont été la cible de nombreuses critiques, dès l'arrivée des premiers athlètes. La délégation australienne a été la première à dénoncer des malfaçons, refusant même de s'y installer. La raison? De nombreux problèmes de plomberie, qui selon eux, rendaient le bâtiment "inhabitable". Dans les détails, ils ont dû faire face à des "toilettes bloquées, de l'eau qui coule du plafond et fait des flaques près de câbles et de fils...". Mais les Australiens ne sont pas les seuls à subir ces déconvenues. C'est également le cas pour l'équipe chinoise. Les Brésiliens ont eux aussi été dérangés par une fuite d'eau, et la délégation italienne a même engagé une équipe personnelle pour faire les finitions. Le directeur de la communication de Rio 2016, Mario Andrada avait alors déclaré via un compte Twitter gouvernemental que "630 personnes travaillent pour réparer les problèmes du village olympique. Ils doivent rendre le village impeccable d'ici à la fin de semaine, probablement jeudi [soit la veille de la cérémonie d'ouverture, Ndlr]".

En plus de ces problèmes, plusieurs délégations se sont plaintes de vols à répétition. Les athlètes danois se seraient fait dérober des téléphones, des vêtements et des tablettes électroniques, laissés dans les 36 chambres qu'occupe la délégation. 150 plaintes ont été déposées depuis le 18 juillet.

Les transports, le parcours du combattant

A Rio, ville dix fois plus étendue que Paris, quatre sites différents ont accueilli les épreuves des Jeux olympiques. Et tous sont distants d'une trentaine de kilomètres, un vrai casse-tête pour les organisateurs. Une ligne de métro a donc été spécialement créée, uniquement réservée aux détenteurs de billets, aux volontaires et à toute personne accréditée. Une fois arrivé au terminus, il fallait encore parcourir 15 km pour atteindre le parc olympique, desservi par des bus. Au total, une heure et demie de transport étaient nécessaires pour rallier le centre de Rio au parc. Et il fallait compter au moins le double pour ceux qui résidaient en dehors du centre-ville.

Mais ce sont les journalistes qui ont eu le plus de péripéties, avec un service de navettes peu efficace. "Le premier jour, il y a eu des retards pour les médias qui sont allés à la cérémonie d’ouverture au Maracana, à cause des rues qui étaient fermées et les chauffeurs n’étaient pas au courant", a expliqué Mario Andrada à un journaliste du Monde. Ces chauffeurs, bénévoles, ont aussi été critiqués pour leur manque de flexibilité. "Ils  ne voulaient pas s’arrêter, alors que des journalistes leur demandaient de descendre", poursuit le directeur de la communication." Pour pallier à ces problèmes, le CIO a finalement dû faire appel à 190 chauffeurs travaillant pour la mairie de Rio.
L'incertitude russe

Jusqu'au dernier moment, impossible de savoir combien d'athlètes russes seraient présents à Rio. Un rapport de l'Agence mondiale antidopage (AMA), avait entraîné l'exclusion quasi-totale de l'athlétisme russe et nombreux autres sportifs du pays, convaincus de dopage ou soupçonnés de l'être. Darya Klishina, seule athlète russe autorisée à participer aux Jeux dans l'épreuve du saut en longueur avait finalement été écartée par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) avant de voir cette décision retoquée par le Tribunal arbitral du sport. L'institution a estimé qu'elle restait "éligible pour concourir aux Jeux olympiques de Rio." 

Durant la quinzaine, douze cas de dopage ont été recensés, parmi lesquels deux médaillés : un haltérophile kirghize et un céiste moldave.

Des tribunes parsemées

Si certaines disciplines, peu exposées médiatiquement ont l'habitude de ne pas rassembler les foules, il est plus surprenant de voir des places vides en athlétisme par exemple. Pour ses débuts, on comptait pas moins de 60.000 sièges inoccupés. Certains ont évoqué le manque d'athlètes locaux pour justifier le peu d’intérêt du public brésilien, qui représenterait environ 75% des spectateurs. Les touristes étrangers étaient eux aussi moins nombreux, la faute aux craintes liées au virus Zika et aux problèmes de sécurité.

Soupçon de corruption au CIO

En plein milieu des Jeux olympiques, Patrick Hickey, membre éminent du CIO a été arrêté à Rio, dans le cadre d'une enquête sur un réseau de revente illégale de billets pour les Jeux. La police avait saisi 781 billets revendus à des prix très élevés. Ceux pour la cérémonie d'ouverture étaient par exemple vendus 8.000 dollars (7.200 euros), alors que le prix officiel le plus élevé était de 1.300 dollars (1.200 euros). Ce trafic a généré une recette "d'au moins 10 millions de réais (2,8 millions d'euros)", selon l'unité anti-fraudes de la police de Rio. Agé de 71 ans, ce haut dirigeant se trouve à présent dans une prison de haute sécurité, le Complexe pénitencier de Bangu, situé dans la banlieue nord de Rio. La commission d'éthique du CIO "a pris note" de la démission temporaire de l'Irlandais de tous ses mandats au sein du mouvement olympique.

Malgré les difficultés rencontrées durant la quinzaine, Thomas Bach conclut ses premiers Jeux d'été sur une note positive. La cérémonie de clôture a mis à l'honneur la culture brésilienne, offrant un spectacle salué unanimement. Chargé de mettre un point final à ces JO, le président du CIO a notamment déclaré : "L'histoire retiendra qu'il y avait un Rio avant et un Rio bien meilleur après les Jeux". Avant de passer le flambeau au président Japonais Shinzo Abe, présent pour célébrer la prochaine organisation des Jeux en 2020, à Tokyo.

 Le JDD

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